Tout part de ce fameux “contrat oral”, conclu entre les deux hommes en 1998. Au motif d’un travail de conseiller, effectué par Platini (1998-2002), qui venait de se rallier à Blatter, pour le porter à la tête de la Fifa.
Des sommes d’argent sont versées à Platini à l’effet. Une fois désigné Président de l’Uefa, Platini réclame un reliquat de deux (2) millions de francs suisse (1,8 millions d’euros).
De ce flou, débute ainsi la mésaventure des deux hommes, devenus adversaires un peu plus tôt !
Ce 15 juin 2022, un tribunal suisse a requis la prison avec sursis, à l’encontre de l’ancienne star du football mondial, par ailleurs ancien Président de l’Uefa, et de Sepp Blatter l’inamovible et tout puissant Président de la FIFA de 1998 à 2015. Les deux hommes, désormais bannis des milieux du football, comparaissent devant le tribunal suisse au motif : “escroquerie à l’instance faîtière du football mondial. Pour Platini, avoir obtenu un paiement injustifié de deux millions de francs suisses’’.
L’affaire est mise en délibéré, au 08 juillet 2022.
Cette affaire étale au grand jour, la face hideuse du football. Une passion planétaire qui, charrie les passions, alimente des soupçons de malversations financières et de corruption. Une “mafia” où règne la loi de l’omerta.
Que révèle ce procès pour le continent ? l’Afrique échappe-t-elle à ces pratiques honteuses ?
Difficile de répondre par l’affirmative, pour quiconque suit l’actualité du football sur le continent.
L’achat des consciences est la règle, lors des élections dans nos différentes fédérations. Trucage de matchs et détournements sont la norme. Dès-lors, quelles leçons peut-on tirer de cette affaire Blatter-Platini ?
De prime abord, elle met en lumière, une certaine transparence. Laquelle doit inspirer les acteurs du foot. Dans un océan de misère, le football reste souvent le seul exutoire pour ces populations désabusées.
Spolier les “maigres” ressources allouées au football, s’apparente à un crime contre les populations africaines, prêtes à consentir d’énormes sacrifices, pour alimenter cette passion.
La vigilance s’impose donc à tous. Et, nous devons constituer un cercle vertueux, pour tirer le meilleur parti du football. Il en va de nos résultats à venir, et de la dignité de nos populations.
Nous devons dénoncer avec la dernière énergie, ces pratiques mafieuses. C’est, le prix à payer pour une réelle émergence du football africain… !