La sortie de Enganamouit Gaëlle, team manager de l'équipe nationale seniors dames, a donné de la graine à moudre aux amoureux de football. Les pièces du puzzle volent dans tous les sens. Sauf le bon.

De quoi s'agit-il réellement ? De la relation professionnelle entre un travailleur et son patron. A lire la lettre, l'ancienne capitaine de l'équipe nationale laisse l'impression de ne pas porter les gants pour en découdre avec le président de la Fecafoot, fut-il mal ou bien désigné. En a-t-elle l'habitude en d'autres circonstances et à certaines personnes ? En tout cas, c'est elle qui insiste sur la manière discourtoise jamais affichée devant le président. Interprétation : elle ne lui a jamais manqué de respect. Que s'est-il donc passé pour qu'on arrive à ce clash ?

Aperçu à Garoua, son employeur surpris, lui demande verbalement l'objet de son séjour. La réponse est déclinée. Gentiment ou avec zèle, rien ne filtre jusqu'à présent. Toujours est-il, l'ambiance est morose et invivable et à raison. Enganamouit Gaëlle vit dans l'inconfort psychologique à la suite des accusations rapportées à sa hiérarchie notamment son immixtion dans le travail de l'encadrement technique. Une accusation qui remet sur la table le job  description du team manager. Y a-t-il du mal à partager des expériences surtout avec un athlète expérimenté. En plus, d'avoir compéti au haut niveau ? Hugo Bross et Alphonse Tchami n'étaient-ils pas de parfaits complices ?

Sur le plan professionnel, cette sortie de l'actuelle team manager est à minimiser bien que cela enflamme les causeries ailleurs qu'à la Fecafoot. Une demande d'explication n'a jamais été une sanction. De deux, demander à un collaborateur de faire attention à ses fréquentations n'est pas mauvais sauf en avoir de nature à impacter le rendement.

S'agissant du séjour à Garoua, il faut jouer la carte de la vérité avec le team manager. Un agent ne prend pas sur lui d'abandonner le service sans en informer sa hiérarchie. Pour le cas d'espèce, l'accord est évident du moment où il s'agit d'un besoin d'Etat.

Après analyse, le team manager est allé vite en besogne en dégainant précipitamment. Elle aurait dû observer dans la patience sauf une autre motivation. Elle-même a servi de l'essence pour enflammer la toile. Le président peut-il interdire une "mission" déjà effective sur le terrain ? En prenant aux mots Gaëlle Enganamouit, le président lui a conseillé de ne pas "s'afficher avec ses aînés". En quoi ça gêne ? On a aussitôt fait un parallèle avec l'actualité à la Fecafoot. Faut pas ignorer que certains candidats déclarés et probablement tous se connaissent même par personnes interposées. Ne dit-on pas que "l'ami de mon ami est mon ami ?" 

A titre personnel, soyons réservés et prudents le 11 décembre 2021. Le consensus n'est pas à exclure absolument. Encore que cela semble une des bonnes portes de sortie de la crise à la Fecafoot.

Un coup d'épée à l'eau. Le président lui a servi un pont pour démissionner du bénévolat. 

La leçon à retenir porte sur la relation entre un patron et son employé en plus la mise à nu de l'environnement professionnel à la Fecafoot.