Le football sub-saharien, autrefois célébré pour son potentiel inégalé, est en proie à un déclin alarmant.L'une des principales raisons de cet écart grandissant avec les clubs du Maghreb et de certains pays anglophones mieux structurés réside dans le manque criant de gestion professionnelle et transparente dans les clubs de la région, exacerbé par une dépendance excessive aux financements de leurs fédérations.
Dans de nombreux clubs sub-sahariens, la gestion est souvent empreinte de négligence et d'amateurisme. Un manque de transparence dans la gestion financière et l'absence de cadres professionnels compétents entravent la croissance et le développement. Les clubs se retrouvent piégés dans une spirale de dettes, de joueurs non payés, incapables d'attirer des investisseurs ou de développer des infrastructures adéquates.
La dépendance aux financements de leurs fédérations est une autre faiblesse qui plombe le football sub-saharien. Les clubs s'en remettent souvent et uniquement à l'aide financière des fédérations nationales pour survivre, plutôt que de chercher des sources de revenus indépendantes et durables. Cette dépendance les expose à des pressions politiques et entrave leur indépendance financière, ce qui limite leur capacité à se développer et à prospérer.
En contraste, les clubs du Maghreb et de certains pays anglophones ont suivi une voie différente, privilégiant une gestion saine et professionnelle. Ces clubs ont adopté des pratiques de gouvernance solides, attiré des investisseurs privés et construit des infrastructures adéquates. Ces mesures ont contribué à leur succès sportif et à leur capacité à rivaliser sur la scène internationale.
Une gestion transparente et professionnelle permet également aux clubs du Maghreb et de certains pays anglophones d'attirer les meilleurs talents, tant localement qu'internationalement. Les jeunes joueurs et joueuses ambitieux sont attirés par des environnements bien structurés qui leur offrent de meilleures opportunités de développement.
Pour inverser la tendance, les clubs de football sub-sahariens doivent entreprendre des réformes audacieuses. Une gestion professionnelle, des pratiques de gouvernance transparentes et une diversification des sources de financement sont essentielles pour sortir de la dépendance fédérale et attirer des investisseurs privés.
Les fédérations nationales doivent également jouer un rôle crucial en encourageant et en soutenant ces changements. En fournissant des formations en gestion et en promouvant la transparence financière, elles peuvent aider les clubs à devenir plus indépendants et autonomes dans leurs opérations.
Pour conclure, le manque de gestion professionnelle et la dépendance excessive aux financements fédéraux sont des problèmes majeurs qui expliquent l'écart croissant entre les clubs de football sub-sahariens et ceux du Maghreb et de certains pays anglophones. Pour restaurer la grandeur du football sub-saharien, des réformes profondes et audacieuses sont nécessaires. Les clubs doivent prendre en main leur destinée et adopter une gestion professionnelle, transparente et indépendante pour attirer les investissements nécessaires et renouer avec le succès sur la scène nationale et internationale.